
11 Nov Études sur le châtaignier
Le châtaignier portugais (Castanea Sativa) et le châtaignier américain (Castanea Dentata) ont été fortement touchés par un oomycète – le phytophthora – bien connu de nos agriculteurs. Curieusement, le châtaignier japonais – dont la noix a une qualité commerciale moindre – est très résistant à ce problème.
A la Faculté des Sciences de l’Université de Lisbonne (FCUL), les gènes potentiellement impliqués dans les mécanismes de résistance sont identifiés et leur expression est créée dans des plantes Arabidopsis (une plante modèle) afin de tester leurs effets sur la résistance au phytophthora.
Dans les chambres de croissance d’Aralab, les plantes d’Arabidopsis, de croissance rapide et de reproduction facile, permettent d’évaluer en peu de temps ce qui prendrait des décennies chez le châtaignier.
Les travaux réalisés ont déjà permis de mettre en évidence plusieurs gènes dont l’expression a considérablement augmenté la résistance à l’oomycète. Ces travaux sont complétés par différents tests (génétiques, cellulaires, physiologiques) permettant de s’assurer que le mode de développement des plantes ne change pas de manière significative.
Ces travaux génèrent des connaissances pertinentes sur les mécanismes de résistance aux agents pathogènes et constituent un outil possible pour, grâce aux techniques d’édition du génome, augmenter la résistance de notre châtaignier et générer de nouvelles plantes avec l’impact économique et environnemental qui peut en résulter.
Un autre bel exemple de la science au service de l’agriculture, de la culture et de l’économie.